Périple indien

Cela fait déjà plus d’une semaine que je suis rentré en France et j’ai l’impression que ma tête n’a pas pris l’avion avec moi… Cet article est censé être le dernier de ce blog mais il m’est difficile pour le moment de prendre du recul sur les quatre mois passés, c’est pourquoi j’en écrirai un plus conséquent quand l’inspiration me viendra.

Je retrouve doucement et avec plaisir les petits “luxes” et plaisirs que je n’avais pas à Delhi, à commencer par la “bonne bouffe” française (du boeuf à toutes les sauces, croissants, barbecue, desserts…), la piscine, la conduite (oui, parce que se faire conduire ça va bien un moment…), le sport (trop chaud pour en faire là bas), les ballades dans la nature… : le bonheur. En revanche, tout est calme et triste, il ne se passe rien dans la rue… c’est vide.

Je me retrouve avec un sentiment assez insupportable de ne pas savoir/pouvoir partager avec mon entourage ce que j’ai vécu pendant ces quelques mois en Inde. On me demande “Alors c’était comment?!” je répond “C’était génial, ça ne peut pas vraiment s’expliquer”, voilà la conversation est finie dans la plupart des cas et on passe à autre chose, frustrant!! Certains de mes amis rentrant de vacances s’intéressent plus aux vacances des autres qu’à ce que j’ai vécu pendant 4 mois… bref, j’arrive à me consoler en me disant que je suis parti pour moi avant tout et que je ne perd(rai) aucune goutte de cette expérience inoubliable. Ceux qui veulent s’y intéresser, tant mieux, pour les autres tant pis.

Je m’aperçois aussi que je ne pense plus comme la majorité des gens. Quand certains se plaignent de choses aussi ridicules soient-elles, je m’énerve intérieurement et je me garde de ne rien dire pour ne pas passer pour un fou… ou alors on ne me comprend pas.

Bref, le retour n’est pas si facile que ça même si je m’y attendais. Je ne suis même pas allé à Londres la semaine suivante mon retour alors que j’avais mes billets… l’envie de me poser a été plus forte. Vous devez me croire dépressif après cette lecture, mais que nenni!  Tout va bien et je ne cesse de me remémorer ces quatre mois de découverte, surprise, rencontre, visite… la belle vie quoi!

Avant cette aventure, on m’avait dit “tu ne reviendras pas le même” et c’est bien vrai…

Je tiens à remercier toutes les personnes que j’ai rencontré là bas mais aussi tous les lecteurs de mon blog, réguliers ou pas, à qui j’espère avoir transmis au mieux ce que j’ai vécu.

Voilà, mon stage à Silverline est terminé. Il est temps pour moi de faire une petite  conclusion (le temps me manque en ce dernier jour sur le sol indien) sur ce qui a été ma meilleure expérience professionnelle jusqu’à présent.

Sur le point de vue professionnel, ma mission fût très intéressante et enrichissante. Tous les projets sur lesquels j’ai travaillé étaient différents et chacun apportait son lot de nouveauté et une nouvelle équipe. J’ai beaucoup appris sur la gestion de projet et d’équipe qui reste trop théorique à l’école. N’ayant jamais géré une équipe française, je pense qu’après avoir géré des équipes indiennes, je suis prêt! En effet, cela demande une grande faculté d’adaptation qui, finalement vient assez rapidement. Enfin, le fait d’avoir travaillé toute la journée en anglais est pour moi une chance qu’il me tarde de ressaisir très prochainement au cours d’un VIE. Je remercie Armand Thiberge et Kapil Sharma pour m’avoir accueilli dans leur entreprise et m’avoir permis d’ajouter une “ligne” sur mon CV qui signifie beaucoup pour moi et ne peut se résumer à une seule ligne mais des milliers.

Sur le point de vue personnel, j’ai travaillé avec des personnes motivées, attachantes et curieuses (notamment sur la France). Elles m’ont fait découvrir la culture indienne pendant le travail ou à l’extérieur (je pense aux weekends chez Ankur à Muzaffarnagar et chez Jiten à Agra), chose qui n’est pas forcément possible en venant en Inde pour des vacances. Je pense aussi à toutes les soirées qu’on à faites ensemble et les “samossas parties” au bureau pour n’importe quelle occasion. Le dernier jour dans l’entreprise fût assez émouvant et c’est à ce moment que je me suis rendu compte que je me suis bien accroché à certaines personnes. La nostalgie est déjà là en écrivant cet article, ce n’est qu’un au revoir. Merci à tous.